Lien de causalité
I/ L'admission d'une action collective (in solidum) contre les fabricants de la molécule litigieuse
A/ La nécessité de prouver la participation de chaque défendeur attrait "in solidum"
Lorsque plusieurs personnes (un groupement de fait) concourent à la production d'un même dommage sans qu'il soit possible a priori de déterminer la part de responsabilité (voire la participation effective, cf, plus loin) de chacun des membres du groupe dans la production de ce dommage, la victime peut assigner "in solidum" l'ensemble des coauteurs. Elle pourra demander réparation intégrale à chacun des coauteurs attraits. Celui qui aura indemnisé intégralement le demandeur pourra ensuite se retourner contre les autres coauteurs afin que chacun ne supporte finalement que la part de responsabilité (et donc d'indemnisation) qui lui incombe (on déterminera la participation causale de chacun dans un second temps). Il s'agit d'une prérogative d'origine jurisprudentielle (l'action "in solidum") : Cass. Civ 4 décembre 1939 ; cependant, la loi a pu ponctuellement prévoir expréssément des cas de responsabilité civile solidaire (aux effets un peu plus puissants que la responsabilité "in solidum"), art 375-2 , 480-1 et 543 du code de procédure pénale.
Les cas de figure les plus"évidents"sont les suivants : bagarre collective, viol collectif... On sait que tous les membres du