Liaisons dangereuses lettre 10
Pour échapper à la domination des hommes et ne pas être comme les autres femmes, réduite à suivre des règles dictées par une société d’homme, elle s’est prescrit ses propres principes, fruit des ses observations des comportements d’autrui et des « profondes réflexions » qu’elles lui ont inspirées. (Je cite) « Mais moi, qu’ai-je de commun avec ses femmes inconsidérées ? Quand m’avez-vous vue m’écarter des règles que je me suis prescrites, et manquer à mes principes ? Je dis mes principes, et je le dis à dessein : car ils ne sont pas comme ceux des autres femmes, donnée au hasard, reçu sans examen et suivis par habitude, ils sont le fruit de mes profondes réflexions ; je les ai créés, et je puis dire que je suis mon ouvrage » (lettre 81) cette phrase illustre bien une madame Merteuil calculatrice, cynique, par ailleurs son argumentation montre sa domination sur les hommes (les êtres ordinaires)
La réception de Monsieur de Belleroche à la petite maison est-elle conforme aux « principes » explicité à la lettre 81 ?
D’âpres son autobiographie, elle a eu recourt à un long travail, à force d’acharnement, que Madame de Merteuil est parvenue a cette « perfection » de « l’art du paraître » afin d’assouvir ses penchants charnels.
I « L’art du paraitre » :
A) la réputation de « prude » :
En ne se laissant pas facilement séduire, elle acquit la réputation de « difficile ». En effet, aux yeux de tout le monde, elle est le parangon de la femme sage (je cite) « leur zèle aveugle, [...] fut porté au point qu'au moindre propos qu'on se permettait sur moi, tout le parti prude criait au scandale et à l'injure » (lettre 81). Cela permet de mener à bien ses projets libertins : à la lettre 10, cette réputation lui