Lettres de poilus
Je vous écris du front et les soirs quand je peux enfin sommeiller, malgré, les coups au loin, je pense à vous,
Mon coeur bat loin de vous, je voudrais que vous soyez là, bien que ce n'est pas un endroit pour une douce jeune fille comme vous.
J'espère avoir une permission et vous revoir. cette guerre ne va donc pas finir, que je puisse demander votre main à vos parents. C'est ce que je pense le soir en somnolant.
Votre peau est douce, Marie, je ne l'ai effleurée qu'un instant, je ressens sur ma peau la douceur de votre joue. J'espère que vous ne m'en voudrez pas d'avoir osé ce geste. Bien sûr un baiser léger sur votre visage m'aurait encore plus comblé, mais je ne voulais pas vous effaroucher, vous êtes si fragile et belle Marie.
Je pense que vous m'attendrez, je serais triste si un autre garçon avait pris la place que vous m'aviez réservée dans votre coeur avant mon départ. Puisque c'est par lettre, j'ose Marie vous dire je vous aime et je vous aimerais toujours. Ne vous inquiétez pas, je fais très attention à moi et vous, prenez soin de vous.
J'espère que ma lettre vous arrivera et que la prochaine qui viendra de moi, sera pour vous annoncer ma permission. Qu'elle plaisir sera pour moi de vous prendre la main et de vous murmurer tout bas, ce que je viens de vous annoncer là, je vous aime, Marie, Mon aimée, attendez moi.
Je vous embrasse Marie, votre