lettre sur la tolérance
John LOKE philosophe anglais, né à Wrington (Somerset) (1632 – 1704). Auteur de L’Essai sur l’entendement humain 1690, il rejette les idées innées, pour placer la source de nos connaissances dans l’expérience, c’est à dire la sensation aidée de la réflexion. Ses lettres sur la tolérance et du gouvernement civil en font l’un des fondateurs du libéralisme. Il a ainsi influencé la Constitution américaine et la Déclaration des droits de l’homme.
Les deux grandes dimensions de la philosophie de Locke sont étroitement liées : le libéralisme politique n’est pas compréhensible sans sa théorie relativiste de la connaissance : puisque aucune représentation ne peut être dite vraie absolument (les mots désignent des idées et non des choses), la liberté de pensée et de croyance doit être garantie dans un état gouverné selon des lois soucieuses du bien commun.
Pour penser, il faut éprouver des sensations. L’expérience n’est pas celle des laboratoires mais le vécu quotidien des êtres humains que nous sommes. C’est parce que les idées ont cette attache sensible que Locke estime que l’idée d’infini ne correspond à rien de réellement pensé. L’expérience n’est donc pas seulement une origine objective ; elle sert de critère pour faire le partage entre les idées vraies et les idées illusoires.
« Il n’y a rien dans l’entendement qui n’ait d’abord été dans le sens » Locke
En montrant les limites du pouvoir de penser et de connaître, de donner une légitimité philosophique à la tolérance religieuse. L’innéisme, c’est à dire la thèse selon laquelle il existe dans l’esprit humain des la naissance des idées vraies (censées avoir été déposées là par Dieu) conduit nécessairement selon Locke à l’intolérance puisqu’il implique l’idée d’une certitude qui ne s’autorise finalement que d’elle même. Pour Locke, la vie, la liberté, la propriété sont des droits naturels que l’Etat doit garantir en sanctionnait les violations. Le