Letranger
Composition
1 et 2 : témoignages de Marie, Masson et Salamano. 3 et 4 : échange entre le procureur et l'avocat. 5 : retour du personnage à sa cellule.
1) Un procès fossé
Les témoignages sont inutiles, dérisoires.
Le protagoniste suit son procès dans une totale indifférence. Il est attentif aux interventions, aux gestes des autres, il analyse les bras de son avocat (l. 25).
Le transfert de l'émotion sur ses témoins : Meursault n'éprouve aucune émotion mais Marie, Masson et Salamano sont bouleversé.
' Atmosphère irréelle :
* accusations grotesques (l. 7-8-9) * des témoignages dérisoires (l. 16 avec l'histoire du chien) * parodie de procès à l'image d'une existence qui est comédie
2) L'acharnement du procureur
Le personnage qui incarne la société institutionnalisée et normative, or il va jugé en termes de moral et d'étique.
Adjectifs évaluatifs utilisés par le procureur. Un univers juridique totalitaire.
Un monde aux yeux duquel nous sommes tous coupables.
Le procès perd totalement son sens.
' Divorce entre l'univers social conforté sans ses valeurs et ses certitudes et la solitude d'une conscience confrontée à l'absurde.
3) La rupture, l'éveil des sensations
On passe de l'univers figé de la justice au monde ouvert de la nature. On assiste à une disparition des hommes et de leur société au profit de la nature. L'éveil des sens (l. 36), des perceptions immédiates et sans cible après des heures d'observations passive. L'éveil de la mémoire (l. 37), Meursault semble trouver une continuité dans l'éveil des sens. Eveil de l'affectivité (l. 40), attendrissement du personnage sur des souvenirs anodin. Ses souvenirs symbolisent la liberté.
' Conscience d'une rupture, éveil (l. 46). Prise de conscience de l'absurde.
' L'homme n'est pas maître de son destin. On ne le devient qu'en assumant l'absurdité de sa