Article détaillé : Roman grec.On peut faire remonter les origines basiques du roman aux genres littéraires pratiqués dès l'Antiquité[1], comme l'épopée (l’Iliade, l’Odyssée d'Homère, l’Énéide de Virgile), les ouvrages historiques (d'Hérodote et de Thucydide), la tragédie et la comédie nouvelle (Ménandre, Térence) et même la poésie pastorale. C'est en puisant allègrement dans l'ensemble de ces genres qu'apparaît le roman grec, qui se constitue vers le Ier s. av. J.-C. en un genre autonome, comportant déjà l'aspect composite qui le caractérise au cours des siècles suivants. C'est la première fois que sont rédigés, en prose, des ouvrages destinés à divertir leur public et développant une intrigue, sinon entièrement vraisemblable, du moins cohérente et plus réaliste que les personnages caricaturaux de la comédie ancienne ou du drame satyrique et que les protagonistes animaux de la fable. Le roman grec se caractérise par la place centrale accordée aux intrigues amoureuses et l'abondance des péripéties (enlèvements, pirates, fausses morts, batailles scènes de reconnaissance...).
Les romans de Chariton, d'Achille Tatius ou d'Héliodore d'Émèse sont les principaux représentants du genre à nous être parvenus. Certains romans grecs se rapprochent davantage de genres particuliers : Daphnis et Chloé de Longus est fortement influencé par la poésie bucolique grecque (Théocrite) et romaine (Virgile), tandis que les ouvrages de Lucien de Samosate, courts et humoristiques pour la plupart, empruntent davantage aux dialogues philosophiques et aux ouvrages d'histoire. L'un de ses ouvrages les plus connus, l’Histoire véritable, parodie les ouvrages d'histoire évoquant des peuples exotiques et les récits de voyages invraisemblables en multipliant les péripéties fantaisistes. Ces histoires ne sont pas encore qualifiées de « romans », mais tantôt d'histoires amoureuses, tantôt de drames, tantôt encore en employant le terme plasma (mot grec approchant notre concept moderne de fiction).