Les premières assurances sociales
Notre pays n’a pas été très novateur en matière de sécurité sociale parce qu’en matière d’assurance sociale elle s’est contenté de suivre les exemples des pays voisins notamment l’exemple allemand.
D’un certain point de vue elle peut sembler en retard et si ça peut sembler étonnant en réalité cela s’explique assez facilement. Plusieurs facteurs permettent de comprendre ce retard, la France s’industrialise lentement, la ruralité. Il y a un deuxième facteur important qui tient a la tendance française a l’individualisme qui fait que les personnes se prêtent assez difficilement à des couverture collectives. Il faut tout de même en signaler un troisième : à la fin du 19e et début 20e siècle la France a développé une politique d’assistance publique assez structurée et importante qui fait que le recours à l’assurance sociale est apparue assez secondaire subsidiaire.
1893 : première grande loi sur l’assistance médicale gratuite
1904 : loi sur les enfants assistés
1905 : loi sur l’assistance aux vieillards infirmes et incurables : aides et secours en leur faveur
Des grandes lois qui permettent aux catégories sociales vulnérables d’avoir des prestations et des aides, rendant la systématisation de la couverture sociale sans doute moins urgente. Néanmoins à partir de la fin des années 1920 le législateur va s’efforcer de structurer la couverture sociale et essayer de la systématiser, au départ sur le modèle allemand (modèle d’assurance sociale allemand).
Une première loi est votée le 5 avril 1928, elle avait été mise en chantier en 1920. On la doit au retour en France de l’Alsace et la Lorraine où les assurances sociales existaient déjà avant. Ce chantier va rencontrer des hostilités très vives et nombreuses et très diverses. En effet cette loi de 1928 va réunir l’unanimité contraire. D’ou viennent ces hostilités ? Les milieux ouvriers y sont hostile car différents syndicats sont contre ce projet à l’instar de la CGTU qui voit dans