Les fausses confidences , marivaux, acte i scène 1
− Tranquillisez-vous ; vous ne dépendez point de ceux qui vous en veulent ; ils ne vous ont encore fait aucun tort dans mon esprit, et tous leurs petits complots n’aboutiront à rien ; je suis la maîtresse.DORANTE, d’un air bien inquiet. − Je n’ai que votre appui, Madame.ARAMINTE. − Il ne vous manquera pas ; mais je vous conseille une chose : ne leur paraissez pas si alarmé, vous leur feriez douter de votre capacité, et il leur semblerait que vous m’auriez beaucoup d’obligation de ce que je vous garde.DORANTE. − Ils ne se tromperaient pas, Madame ; c’est une bonté qui me pénètre de reconnaissance.ARAMINTE. − À la bonne heure ; mais il n’est pas nécessaire qu’ils le croient. Je vous sais bon gré de votre attachement et de votre fidélité ; mais dissimulez-en une …afficher plus de contenu…
− Ah ! Dubois m’a trompé !La didascalie montre qu’il feint chercher du papier pour retarder l’ordre de sa maîtresse. L’aparthé montre la confusion de Dorante que ce dernier montre au public mais cherche à dissimuler auprès d’Araminte. Le spectateur est en fait un “personnage supplémentaire”. L’interjection et les deux exclamations montrent qu’il est surpris, il pense que c’est Dubois qui l’a mis dans cette situation.ARAMINTE, poursuivant. − Êtes-vous prêt à écrire ?La question fermée montre qu’Araminte relance Dorante sur la lettre et donc sur son désir qu’il parle enfin.DORANTE. − Madame, je ne trouve point de papier.Dorante, à nouveau, cherche à “esquiver”, à fuir les ordres d’Araminte, ne souhaitant pas être l’auteur de ce papier.ARAMINTE, allant elle−même. − Vous n’en trouvez point ! En voilà devant vous. Dans cette réplique, la didascalie «allant elle même », reflète le comportement d’Araminte suite à la