Les trois unités au théatre
Cette règle a pour but de ne pas éparpiller l'attention du spectateur avec des détails comme le lieu ou la date, l'autorisant à se concentrer sur l'intrigue pour mieux le toucher et l'édifier. Elle permet à la fois de respecter la bienséance (et ainsi de ne pas choquer le spectateur) et de donner un caractère vraisemblable aux faits représentés et ainsi, satisfaire le spectateur du XVIIème siècle.
Unité d'action : (appelée aussi unité de péril) La pièce ne met en scène qu'une seule action principale. Il peut y avoir des intrigues secondaires mais ces dernières doivent trouver leur résolution au plus tard en même temps que l'action principale. Une fois échappé au danger qui le menace, le héros ne doit pas s'affronter à un nouveau péril qui n'est pas une conséquence directe du premier.
Unité de temps : (appelée aussi unité de jour ou la règle des 24 heures) Toute l'action représentée est censée avoir lieu dans un seul jour. Racine voulait rapprocher le plus possible la durée de la représentation à la durée de l'histoire (c-à-d environ trois heures) mais Corneille voyait la question de façon plus large et admettait que certaines de ses pièces dépassaient légèrement les 24 heures.
Unité de lieu : Toute l'action représentée se déroule dans un seul endroit. On ne peut pas montrer un champ de bataille et ensuite l'intérieur d'un palais. Pour la tragédie, on choisit le plus souvent une salle commune à l'intérieur d'un palais mais Corneille croyait qu'on pouvait représenter différentes salles dans un même palais. La comédie préfère une salle dans une maison bourgeoise ou un carrefour public. L'unité de lieu exige des récits de ce qui se passe ailleurs, les récits de combats notamment (où la question de la bienséance joue