Les théories de la déviance
1. La théorie rationnelle de la déviance : le rapport coût – avantages, l’augmentation des sanctions permet la dissuasion:
Nous appliquons ici la théorie économique de la rationalité (dans notre cours sur la consommation : l’homo-oeconomicus) pour comprendre les comportements déviants.
Gary Becker part des comportements rationnels et utilitaristes des individus, lesquels recherchent à maximiser leurs satisfactions en minimisant leurs peines. La déviance devient donc la résultante de calculs utitaristes : elle sera adoptée si les avantages retirés d'un comportement déviant sont supérieurs aux coûts de la réprobation sociale ou d'éventuels ennuis judiciaires. Si les choix déviants entraînent des coûts pour la collectivité, alors il s'agira de les dissuader en augmentant les coûts qui en découlent ou en en limitant les bénéfices. Dans cette perspective, si la déviance (ou délinquance) augmente c’est qu’il y a un fort sentiment d'impunité des déviants (ou délinquants), à l’inverse si la déviance (délinquance) baisse c’est que les sanctions sont plus importantes et vont « dissuader » les individus.
2. La théorie durkheimienne (Emile Durkheim) de la déviance : l’anomie, l’absence ou l’affaiblissement du contrôle social entraine la déviance:
Une grande explication de la déviance utilise la notion d’anomie. L’analyse se centre alors sur la norme qui est transgressée. Dans son ouvrage Émile Durkheim montre que selon la situation matrimoniale les individus se suicident plus ou moins. Ce sont les hommes mariés qui se suicide le moins, ensuite viennent les célibataires, puis les divorcés et enfin les veufs.
L'effet des normes selon Durkheim est de fixer des limites aux attentes des individus.
Anomie : absence ou affaiblissement de la norme
En situation d'anomie les individus n'ont plus de repères pour orienter leur conduite, leurs attentes ne sont plus limitées par des bornes. Cela peut créer des