Les séquestrés d'altona, sartre. scène 2, acte 5
Situation du texte:
Lors du Ier acte, le lecteur apprend que Le père vient de savoir qu'il va mourir d'un cancer de la gorge. Il nomme Werner son héritier à la tête de l'entreprise, contre le vœu de son épouse Johanna, qui ne veut pas voir son couple séquestré pour toujours dans la sinistre demeure des von Gerlach. Mais ce que le père désire surtout, c'est revoir son fils Frantz, le séquestré principal, qu'il n'a pas rencontré depuis treize ans, et dont il épie, la nuit, les pas et les songes. Dans l'acte II, il arrive à déjouer la garde de Leni, et à faire monter dans la chambre du fou,sa belle-fille Johanna.
Cette scène 5 est la première confrontation entre Frantz et Johanna. Johanna avant notre passage apparaît comme la révélatrice des vérités puisque elle annonce à Frantz sans détour qu'elle voudrait qu’il «ressuscite» et qu’il assume son passé pour lui éviter à elle et Werner de devenir leurs «prisonnier.» S'en suit alors une grande discussion entre les 2 personnages durant laquelle Johanna comprends que Frantz est manipulé par Léni et qu’il ignore l'évolution de l'Allemagne depuis son emprisonnement. Commence alors notre passage.
(Lecture du passage)
Il semble que cet extrait soit empreint de mensonges, de manipulation. C'est pourquoi on peut se demander par quels procédés rhétoriques et syntaxiques Sartre fait avancer le texte vers la vérité?
Dégagé 3 mouvements : «Taisez-vous» à «elle les lit pour moi» p 181. → Conversation à rebond comme une mise en situation. «Les villes rasées» à «Voilà.» p. 181 → Un discours apocalyptique empreint de manipulation et dénué d'émotion. «L'abjecte agonie» à «Voilà tout.» de Johanna p. 182 Comme une conclusion
Dès la première phrase, Frantz → rapport d'autorité. Avec impératif «taisez-vous» qui raisonne comme un ordre. Suivi du syntagme verbal au passé composé «j'ai vu les ruines.» →