Les sondages et les élections
En 1938, Jean Stoetzel, professeur de psychologie sociale, crée l’institut français d’opinion publique (IFOP). Mais il faut attendre près de trente ans pour que les sondages se développent en France. En effet les français ont eu du mal à s'y fier, il peut paraître absurde d'évaluer l'opinion de plusieurs millions de personnes à partir d'un nombre aussi restreint de réponses (environ 1000). Lors des élections présidentielle de 1965, en se fondant sur un sondage auprès de 1500 &électeurs, l'IFOP prévoit que le général de Gaulle obtiendra 43% des voix, il obtiendra le soir du premier tour 43,7% des suffrages exprimés.
La précision d'un résultat dépend moins de la taille de l'échantillon que de la rigueur avec laquelle celui-ci est constitué. Pour que les résultats soient fiables, il faut que l'échantillon contienne toute sorte de caractéristiques sociales présente chez les électeurs (différents âge, sexes, professions,...), ainsi on construit un modèle réduit de la population que l'on veut analyser.
Mais ces sondages ont tout de même des limites, il ne s'agit que de probabilité, aucune certitude; lorsque l'écart de voix entre deux candidats est trop serré, les sondages sont incapables d'affirmer qui sera la vainqueur. Les déclarations des interrogées ne correspondent pas toujours à la réalité, par exemple les sondages sous-estiment le pourcentage d'abstentionnistes car ceux-ci ne déclarent généralement pas qu'ils ne comptent pas remplir leur devoir électoral. Et d'une autre part les réponses dépendent en parti de la formulation de la question (marche pas trop pour les élections... mais pour l'opinion politique ça va).
On peut se demander si les sondages ne sont pas susceptibles de manipuler la