Les secret libertin
Le corpus qui nous est proposé est composé de 4 textes : deux lettres, l’une de la servante de Soulange à sa cousine (La Rochelle, le 30 mars 1781) l’autre de Mme Belin à son amie la marquise de Saint Germain (La Rochelle, le 20 janvier 1782), la 3eme lettre, la Servante de Soulage à sa cousine (La Rochelle, 9 aout 1784) et le dernier un extrait du journal de la sage femme (le 12 mars 1782). Ces quatre textes sont issus du roman épistolaire Les Secrets libertins de La Rochelle, d’Annie Dramard (2006). Le thème dominant dans ces quatre textes est l’éducation des femmes. Tout d’abord, nous évoquerons la scolarisation des filles puis nous observerons le travail des femmes.
Tout d’abord, l’ensemble de ces textes aborde le thème de l’éducation des filles. Pour M. de L (texte 4), elles doivent « sortir de l’esclavage » dans lequel la société les maintient. La servante de Soulange, dans le texte1, essaie de sortir de sa condition sociale et chose extraordinaire pour son époque, elle sait lire et le dit à sa cousine dans sa lettre : « Je couds d’ailleur plus que je ne lis ». D’ailleurs, les autres domestiquent la jalousent. Elle apprend à parler un français correct et non plus le patois d’Aunis de son enfance. « Je prends bien garde à ne pas utiliser le patois d’Aunis ». Pour Mme Belin (texte 2), il est essentiel de mettre ses filles en pension pour qu’elles puissent épouser un homme de leur rang : « nos filles qui sont en pension chez les dames de Saint Cyr ». Non seulement le thème de l’éducation des filles est abordé dans ces textes, mais ceux-ci évoquent la condition des filles au XVIII° siècle. « Pas de beau mariage sans nom et sans dot », c’est ce que savent les filles de basse condition qui n’ont pas aucun espoir dans le mariage. (Texte 1) Une jeune veuve avec un enfant se trouve souvent sans ressources et doit comme la sœur de la sage femme, devenir courtisane (texte 3) : « Ma pauvre sœur