Les risques du gaz de schiste.
Des produits chimiques cancérogènes et neurotoxiques
Dans un communiqué, le docteur Pierre Souvet, président de l'Asef, explique que l'on "utilise dans les techniques de forage des centaines de produits chimiques qui sont pour la plupart toxiques, voire cancérigènes".
Le neurologue Pascale Homeyer avait déjà indiqué en 2011 dans une étude sur les Conséquences de l'exploitation du gaz de schiste sur l'environnement et la santé, que les liquides de fracturation employés pouvaient "contenir jusqu'à 1.000 produits agents de soutènement, réducteurs de friction, surfactants, gélifiants, inhibiteurs de corrosion, antimousses...) dont certains sont cancérogènes (benzène, formaldéhyde, naphtalène...), neurotoxiques (aluminium, hexane, acrylamide, toluène, xylène...), ou toxiques pour la reproduction (acide borique, toluène)." Auquel il ajoutait "Certaines substances considérées comme des perturbateurs endocriniens sont également utilisées (phtalates, 2- butoxyéthanol...)".
De la radioactivité naturelle
La roche souterraine fracturée peut elle même libérer des substances toxiques, comme de l'arsenic, des métaux lourds (plomb, mercure etc.) ou encore de la "radioactivité naturelle" souligne le président de l'Asef. Ainsi, les polluants s'inflitrent dans les nappes phréatiques et contaminent l'eau que l'on consomme.
Par exemple, le docteur Patrice Halimi, secrétaire général de l'Asef, explique que l'EPA, l'agence américaine de protection de l'environnement, a étudié l'eau de plusieurs personnes qui habitent à proximité des puits de forage. Ils se sont alors aperçus que sur 17 puits, 11 étaient contaminés par des agents hautement cancérigènes (arsenic, cuivre, 2-butoxyéthanol etc.). "Il y a eu le scandale du sang contaminé, là,