Les points de vue
Pour déterminer le type de point de vue, devant un texte, il faut se poser deux questions
QUI VOIT ?
QUI PARLE ?
En effet, le narrateur (= celui qui raconte l’histoire) peut choisir diverses positions par rapport au récit :
- Si le point de vue adopté est celui d’un personnage du récit (ou d’un narrateur qui dit « je ») > cela signifie que le lecteur voit les événements ou les choses à travers le regard du personnage. On parle alors de point de vue interne. Le lecteur ne sait ni plus ni moins que ce que le personnage voit et pense et cette perception est subjective (marquée par une vision singulière du personnage).
Ex : « Paul et Marie marchaient sur la plage. Paul était heureux. Que pouvait ressentir Marie ? Il ne le savait pas. »
Le narrateur prend le point de vue de Paul : on a accès à ses pensées ; cependant, on n’en sait pas plus que le personnage de Paul.
- Si le point de vue adopté est surplombant ; cela signifie que le narrateur est placé « au-dessus » de l’histoire qu’il raconte. Le narrateur sait tout : les pensées de tous les personnages (alors que dans le point de vue interne, seules les pensées du personnage qui voit sont connues). On parle de focalisation omnisciente : le narrateur est devant les personnages comme Dieu : il connaît le passé, l’avenir, les pensées de tous les personnages.
Ex : « Paul et Marie marchaient sur la plage. Paul était heureux, mais ignorait que Marie l’était autant que lui. »
Le narrateur connaît, dans le même temps, la pensée de Paul et celle de Marie. Il dépasse les limites que ce que sait chaque personnage.
- Si le point de vue adopté est neutre ; le narrateur se place dans une position objective d’observateur. Les pensées des personnages ne peuvent être connues. On parle de focalisation externe.
Ex : « Sur la plage, Paul marchait, en souriant. Marie se tenait