Les personnages du nouveau roman remplacent-ils les personnages traditionnels romanesques ?
Le personnage romanesque est souvent qualifié comme réel mais qui est modifié par des grossissement, des atténuations... Il peut aussi être le produits de deux personnes psychologiquement différentes. Le personnage romanesque traditionnel est donc une représentation du réel qui passe par l'imagination de l'auteur.
Mais est-il nécéssaire que ce personnage soit vraisemblable pour apprécier le roman ?
Et bien oui. Prennons l'exemple de La Jalousie, Alain Robbe-Grillet. Comment peux-t'on s'attacher à un personnage que l'on ne connait pas ? Le fait qu'il n'ait pas de nom, que l'on ne connaisse pas sa famille, son passé, jette un coup de froid, d'intrigue au lecteur.
En revanche, lorsqu'on lit Madame Bovary de Flaubert, on s'attache tout de suite au personnage qui est Charles Bovary. Le fait que ce personnage soit mis "à nue" dès le début du roman nous met à l'aise.
Connaître le passé du personnage nous aide à comprendre son état psychologique actuel, à deviner ses ambitions ainsi que ses rêves, dans Pierre et Jean, on constate aussi que le passé des deux personnages joue avec leur futur : Jean a toujours été plus aimé et a toujours mieux réussit que Jean. Plus tard, Pierre choisit ue vie de isolée, dans un bateau et Jean vit avec sa femme dans un appartement.
Etre au courant de ce que ressent de personnage, de ses descendances, de sa jeunesse ou encore de ses rêve pousse le lecteur à s'identifier à celui-ci, à le défendre. Dans Madame Bovary, nous sommes au courant de ses envies de vivre dans un monde utopique, où l'amour est comme dans les livres et voir ses rêves anéantis nous donne l'envie de la soutenir.
Les oeuvres de Balzac sont toutes constituées de personnages type, il est considéré comme le précurseur du mouvement réaliste. D'après Stendhal "le roman est un miroir que l'on promène le long des chemins". Maupassant les rejoint en citant : "un romancier réaliste est un illusionniste". Il doit créer