Les pas, de Paul Valéry

Étymologiquement « Charmes » veut dire poème, le recueil Charmes contient 21 poèmes tous de longueur inégale 16 vers, 4 quatrains, octosyllabes et rimes croisée et régulièrement alterné : féminin/ masculin. Il y a une allitération filée en « ce », assonance en « en ».
Tout le poème semble suspendu à un vide où une présence prend lentement forme à défaut de visage. L’adjectif possessif «tes» à l’attaque du 1er v. est le 1er emploi du possessif qui permet l’hésitation qui durera tout au long du poème entre la femme aimée et la Muse inspiratrice quand la silencieuse et patiente «vigilance» du poète ne cessera de prévoir ou d’espérer. L'assonance en «en» peu évoquer le murmure d’une voix qui s’ajuste au glissement des pas et peut-être que l’on sent le glissement, le crissement d’une femme, sorte de musicalité. L’allitération en «t» et «r» peuvent nous faire entendre les pas.
La figure féminine apparaît dès le 1er v. du poème par le tutoiement qui suggère une intimité, qui va être prolongée avec l’image du «lit» (v.3). Cependant cette alliance entre le concret et l’abstrait («lit» et «vigilance») forme une ambiguïté de la présence féminine à la fois amante et Muse.

Paul Valéry est un poète contemporain né en 1871 et mort en 1945. Son recueil Charmes (signifiant d’une part poème et champ magique, la magie étant censée percer les secrets de la nature, et d’autre part le charme, l’attirance) contient 21 poèmes. Les pas est un blason comprenant 4 quatrains d’octosyllabes aux rimes croisées régulièrement alternées entre féminines et masculines. La 1ère strophe correspond à l’attente à partir de l’évocation des pas ; la 2ème au bonheur ressenti à partir de cette évocation ; la 3ème au rêve : «si» évoque l’hypothèse que la femme aimée vienne à lui et qu’elle se prépare pour l’embrasser ; la 4ème au fait qu’il est heureux, il demande à la femme de faire durer cette tension émotionnelle pour savourer et préserver la venue.

L’attente