Les paradis fiscaux
La fiscalité internationale à ceci de commun avec la farine qu’il s’y forme spontanément des grumeaux difficiles à discerner, sauf à y regarder de très prés avec une grande fourchette à la main.
Officiellement il ne resterait qu’une poignée de « paradis fiscaux », moins d’un an après la grande déclaration de guerre du sommet de Pittsburgh. Sans doute ne se sentent-ils pas concernés car la grande hypocrisie internationale leur permettrait d’être fiscalement aussi Vierges ou Caïmans intouchables, que les îles homonymes.
Ainsi début décembre 2009, le nombre d’accords signés par les états « fiscalement suspects » dépassait les 180, si bien que la liste grise ne comptait plus que 24 pays. Ce qui prouverait quune forte pression internationale…. Mais les chiffres sont parfois trompeurs. En effet, il suffit que les paradis fiscaux signent des accords entre eux pour montrer leur bonne foi internationale ! Une brèche dans laquelle Monaco, par exemple, s’est engouffrée, puisque sur les douze accords minimum devant être signés par la principauté, neuf l’ont été avec des « ex-paradis » fiscaux : Andorre, l’Autriche, les Bahamas, le Liechtenstein, le Luxembourg, le Qatar, Samoa, Saint-Marin et Saint-Kitts. On peut s’étonner.
Lorsqu’on apprend que le 2° investisseur étranger en Chine , après Hong Kong qui y a consacré 27,7 milliards de US $, est le modeste état des îles vierges britanniques ( 22.000 habitants et 16, 6 milliards d’US$ investis en Chine soit 750.000 $ /habitant ce qui en dit long quant aux calculs de PIB) , on peut s’interroger.
Quant on découvre que quelques manipulations des prix d’échange des biens et services entre les différentes entreprises d’un même groupe, font supporter les coûts élevés dans les zones à forte imposition afin d’y réduire les profits, et inversement de forts profits dans les états faiblement taxés, tels ces seaux d’eau tchèques exportés vers les États-Unis au prix