Les mendiants au moyen-age
L’infirmité ne se démarque pas de la misère à l’époque médiévale. En effet celle-ci s’inscrit dans la classe sociale des pauvres en tout genre, malheureux de la vie, mais aussi, pour les deux derniers siècles de l’époque médiévale, bohémiens, filles de joies, jongleurs, truands et autres marginaux. Les pauvres et les infirmes sont partout à l’époque médiévale et sont loin de représenter un phénomène isolé.
Les habitants des quartiers les plus défavorisés étaient appelés “ francs bourgeois ”, c'est à dire qu'ils n'avaient pas de domicile fixe et qu'il y avait pour eux franchise d'impôts puisque personne ne pouvait les recenser. Dans chaque paroisse il y a une maison de charité qui peut les accueillir la nuit. Une paillasse, une soupe chaude, un kil de rouge, le soir, la même chose le lendemain avant qu’ils ne repartent mendier.
Le citadin distingue le clochard "aristocrate" qui a sa place sous le porche de l'église, celui qui a droit à des aumônes soit à l'occasion d'une fête d'une corporation, d'une foire, d'un marché, ou par la volonté testamentaire d'un riche bourgeois qui veut gagner sa place au Paradis.
Il y a dans la rue :
-Les infirmes de naissance rejetés par leur famille
-Les victimes de violence
-Les vieillards abandonnés
-Les lépreux qui quittent leur maladrerie malgré l'interdiction qui leur est faite et les sanctions encourues (pains sec pendant un mois ou même mise à mort) car ils sont accusés de commerce avec le diable comme les Sarrazins (gitans) et les Juifs qui sont périodiquement chassés de la ville.
-Les fous, les insensés, les déments, les lunatiques qui ne peuvent vivre dans les logement exigus et surpeuplés qui servent très souvent aussi de lieu de travail.
-La rue est avec la taverne, le terrain vague, le cimetière et le chemin de ronde le lieu privilégié pour commettre tous les délits.
-La violence est permanente, l'alcoolisme endémique dans toutes les couches de la société.
-Les tripots