Les marabouts encore vénérés au maroc
Le Maroc compte des dizaines de marabouts, qui gardent encore une place particulière dans la vie de bon nombre de Marocains. Les temples qui abritent les tombes de ces saints se retrouvent dans toutes les régions du royaume chérifien, et continuent d’être visités en masse par des jeunes et des moins jeunes. Bien qu’il ne soit pas habituel dans l’Islam de prier ces saints, cette pratique ancestrale perdure pour ceux qui viennent se recueillir ou demander une faveur.
Les marabouts, également appelés walis, cherifs ou saints, sont en général enterrés dans de petites chapelles. A l’intérieur, on retrouve toujours la même scène : des pèlerins, hommes et femmes, assis autour du tombeau tandis que d’autres se couvrent la tête du drap du saint homme et restent un long moment sans bouger comme pour se confesser.
Si les tombes de marabouts sont innombrables au Maroc, les plus connues attirent des visiteurs en masse. Sidi Belyout à Casablanca, situé au coeur de la capitale économique du pays, en est un exemple.
L’entrée de la coupole de ce marabout est sculptée d’arabesques. Un palmier y a poussé, et l’on a dû lui aménager un trou dans le toit. Une femme garde la tombe. Elle vend des bougies aux visiteurs. "Ces gens viennent implorer Dieu. Chacun a ses propres soucis. Ils prient et Dieu exauce leurs prières."
Parmi les visiteurs qui affluent à Sidi Belyout, on trouve notamment des jeunes filles venant exposer leurs problèmes au wali. Khadija B., 36 ans, vit dans l’ancienne médina de Casablanca. "Je crois que la baraka de ces saints existe bel et bien. Depuis que j’étais enfant, ma mère m’emmenait avec elle partout à Casablanca pour nous recueillir sur les