Une vie nocturne fantastique

Tous les soirs dans l’avenue Leclerc, trois petites « fées » rodaient et analysaient chaque fait et geste des habitants du quartier du Raizet. Mais personnes ne les remarquaient, tout le monde croyait que c’était des lucioles, sauf une petite fille, Camille, qui habitait non loin de là.
Haute comme trois pommes, elle avait 7 ans et était scolarisée à l’école primaire du quartier. Elle trouvait qu’elle avait beaucoup de chance d’habiter dans cette magnifique île, la Guadeloupe, Karukéra, l’île aux belles eaux. Elle y croyait à ses petites fées. Une s’appelait Chloé, surnommée la petite fée bleue, par Camille, car elle était vêtue d’un habit de lumière bleu qui scintillait de milles feu le soir. L’autre s’appelait Lisa qu’elle surnommait la petite fée rouge car elle était vêtue d’un habit de lumière rouge qui scintillait également le soir. Et enfin la petite dernière, s’appelait Laura, surnommée « Le Canard boiteux » car elle n’était pas comme les autres, seules ses chaussures brillaient, le reste de son vêtement restait totalement invisible aux yeux de la petite fille.
Camille n’avait jamais encore eu l’occasion de dialoguer avec ces fées. Mais une chose dont elle était certaine, c’est qu’elles étaient là pour veiller au bien du quartier et non le contraire. Elle les voyait souvent s’arrêter aux fenêtres des plus démunis en agitant leur baguette et tout à coup une poussière de paillettes en sortait. Elles faisaient leur ronde en début de soirée jusqu’à tard le soir. Elle ne parlait jamais de ces fées à quiconque car elle voulait garder le secret. Mais surtout, elle avait peur de ne pas être cru et de passer pour une folle. Elle se sentait privilégiée. Tous les soirs, elle faisait une petite prière mais, au lieu de prier au Dieu comme tout le monde, elle priait au nom des fées, elle faisait des vœux et bizarrement tous s’exauçaient. Elles étaient un peu comme ses anges gardiens. Le soir, elle faisait souvent semblant de