Les Jésuites
Ignace souhaite que cette fraternité prenne le titre de « Compagnie de Jésus » pour rappeler en permanence l'engagement militant et sans réserve au service du Christ. Le terme de « jésuite » n'apparaît que plus tard, vers 1545, et n'eut jamais de caractère officiel.
Ensuite, après la fondation officielle de la Compagnie en 1540, lorsque les « Amis » commencent à circuler en Italie et ailleurs, on leur donne différents noms : On parle de « Prêtres réformés » en Italie du Nord, d’« Apôtres » au Portugal, d’« Ignaciens » en Espagne…
Au concile de Trente, les procès-verbaux désignent déjà comme « jésuites » les membres de la Compagnie qui participent aux délibérations.
LA FONDATION : Ignace ressent après diverses hésitations un appel à « aider les âmes », selon ses propres termes, et à servir le Christ. Il rassemble peu à peu autour de lui des Amigos En El Señor (« Amis dans le Seigneur ») prêts à travailler « pour une plus grande gloire de Dieu ».
Ignace et ses compagnons partent en 1537 pour l'Italie afin d'obtenir la reconnaissance de leur ordre par le pape Paul III, qui les autorise à être ordonnés prêtres.
Il n'a jamais existé de « jésuitesses ». Une seule femme est admise dans la Compagnie, en 1555, Jeanne d'Autriche, princesse du Portugal, reçue sous le pseudonyme masculin de Mateo Sánchez.
Enfin, le 21 juillet 1550, le pape Jules III confirme la Compagnie.
LES DEBUTS :
À ses débuts, la Compagnie s'occupe d'activités missionnaires, pastorales et intellectuelles, mais elle se tourne dès 1547 vers l'enseignement, qui devient son activité principale vers la fin du xvie siècle. Elle ouvre un collège à Rome en 1551 alors que des jésuites se trouvent déjà au Congo, au Brésil et en Angola. L'activité éducative s'étend aussi dans l'Empire ottoman, avec notamment le lycée Saint-Benoît, établi en 1583. La Compagnie forme ainsi rapidement le premier corps enseignant de la catholicité moderne.
À la mort d'Ignace de