I) La délocalisation
b) L’impact sur le marché national

Les délocalisations ont particulièrement concerné le secteur de de l’habillement lors de la période 2003-2005. Ces délocalisations ont mis en avant le déclin de la filière textile depuis les années soixante-dix. Un déclin qui a poussé les producteurs utilisant généralement une main-d’œuvre peu qualifiée à déplacer leurs entreprises vers des pays ayant une main d’œuvre à moindre coût, afin de laisser en France les activités immatérielles de création tel que le marketing ou la négoce.
Cependant, les délocalisations ne concernent pas que des secteurs où l'emploi est peu qualifié. En effet 17 % des entreprises du secteur automobile ont délocalisé une partie de leur activité pendant la période 2003-2005.
Les délocalisations ont plusieurs impacts sur le marché National en France. Elles ont un impact sur le marché de l'emploi mais aussi sur pouvoir d'achat des ménages.

La délocalisation amène une question importante sur leur impact au niveau du marché du travail en France. Est-il positif ou négatif ? C’est la question principale qui se pose.

De 1980 à 2002, l’industrie française a perdu 1 450 000 emplois. Cette perte d'emploi pourrait en partie s'expliquer par la croissance des importations en provenance des pays émergents ainsi que les délocalisations et le commerce avec ces pays.
En 2010 Voyant que le taux de chômage ne diminue toujours pas franchement, l'INSEE a publié une nouvelle évaluation de l'impact du commerce international sur l'emploi en France. Selon cette évaluation le nombre d'emplois détruits en moyenne par an est de 36000 du fait des délocalisations d'entreprises. 12% des chefs d'entreprises de plus de 20 salariés ont déclarés avoir délocalisé au cours de la période 2002-2007. Il est donc intéressant d'étudier l'impact réel de ces transferts d'activités sur le marché du travail. C'est une évaluation complexe à établir du fait de la difficulté à obtenir les données de façon