Les humanistes
Au 15e siècle une partie très limitée de la population s’interroge : il s’agit de concilier la croyance en Dieu et en son rôle de créateur avec une envie de découvrir et de comprendre. Pour y parvenir, on place l’homme en position centrale dans le monde et on estime qu’il a le pouvoir de connaître.
Cette réflexion ne concerne qu’une minorité de la population européenne. Elle passe aussi bien par le travail d’intellectuels que l’on nomme les humanistes que par celui d’artistes dont le travail représente une véritable renaissance artistique. D’autre part cette remise en cause partielle des acquis anciens s’appuie sur un contexte de grandes découvertes et de redécouverte de la culture grecque.
I
A) Les humanistes chrétiens tentent de concilier leur conception de l’Homme et de Dieu avec la religion. Ils insistent sur le contenu du message évangélique et sur la nécessaire imitation du Christ. Ils veulent s’assurer, à l’aide de la philologie, que la Parole de Dieu est transmise sans déformation en reconstituant le texte fidèle de la Bible. Les humanistes retournent au grec, à, 1’hébreu, au syriaque, pour donner de nouvelles versions du texte. En outre, les humanistes méprisent les théologiens qui perdent leur temps en discours vains sur les mystères divins. Pour eux, la connaissance des dogmes fondamentaux suffit au chrétien. L’Eglise doit seulement aider les hommes à faire leur salut, en les conseillant, sans les contraindre, suivant l’idée défendue que la bonté de l’Homme lui confère une aptitude naturelle au salut
B) Les humanistes proposent un retour à la simplicité évangélique, aux rites des premiers siècles, débarrassés de la tradition millénaire, une valorisation des œuvres spirituelles aux dépends des œuvres mécaniques de la dévotion traditionnelle. La religion est une affaire individuelle : chacun doit pouvoir lire la Bible, ce qui nécessite une traduction en langue vulgaire, La raison prépare la foi, qui est donnée par la Grâce, Mais