Les hommes ont-ils besoin d'être gouvernés ?
Dés lors, il nous apparaît clairement que la gouvernance semble liée à la construction des sociétés humaines. Mais s'agit-il réellement là d'un besoin pour l'homme que d'être gouverné ?
Lorsque l'on se réfère au sens du mot "gouverner", on propose souvent, et très spontanément, d'associer le terme à l'idée de commandement car c'est le fait d'exercer un pouvoir sur autrui. Mais la forme passive du verbe nous incite à penser que l'homme aurait besoin de se soumettre à un ordre extérieur: ce qui sonne faux. L'idée de soumission de l'homme semble mal s'accorder avec la notion de besoin humain au sens ou l'homme n'a besoin que de ce qui le rend fondamentalement homme. Or il s'agit bien ici de négliger un principe fondamental de la dignité humaine: la liberté.
On est alors confronté à un problème qui pose l'enjeu de la liberté du sujet humain. En effet, peut-on gouverner des êtres fondamentalement libres sans porter atteinte à leur liberté ? Et au contraire si la nécessité d'être gouverné se révèle être une contingence, est-ce que des êtres libres non gouvernés peuvent exercer leur liberté sans atteindre celle d'autrui ? Qui a le droit de me gouverner ? La question se porte alors essentiellement sur la légitimité du gouvernement et l'autonomie du sujet humain.
Pour dénouer ce noeud gordien (que nous nous garderons de trancher), nous prendrons le problème dans l'autre sens . À savoir qu'en première partie nous nous représenterons
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