Les fichiers du 2b
Introduction
I) Un réquisitoire sévère contre la jeunesse
A. La tonalité sévère de la tirade B. Une tirade imprécatoire et ridicule
II) L'éloge de la vieillesse
A. Les tournures concessives B. Les qualités de l'amour des vieux
III) Une authentique déclaration d'amour
A. Un hymne à la femme aimée B. Un amour infini et céleste
Conclusion
AUTRES
Extrait étudié:
DOÑA SOL Qui sait ?
DON RUY GOMEZ Mais va, crois-moi, ces cavaliers frivoles N'ont pas d'amour si grand qu'il ne s'use en paroles. Qu'une fille aime et croie un de ces jouvenceaux, Elle en meurt, il en rit. Tous ces jeunes oiseaux, À l'aile vive et peinte, au langoureux ramage, Ont un amour qui mue ainsi que leur plumage. Les vieux, dont l'âge éteint la voix et les couleurs, Ont l'aile plus fidèle, et, moins beaux, sont meilleurs. Nous aimons bien. – Nos pas sont lourds ? nos yeux arides ? Nos fronts ridés ? Au coeur on n'a jamais de rides. Hélas ! quand un vieillard aime, il faut l'épargner. Le coeur est toujours jeune et peut toujours saigner. Oh ! mon amour n'est point comme un jouet de verre Qui brille et tremble ; oh non ! c'est un amour sévère, Profond, solide, sûr, paternel, amical, De bois de chêne, ainsi que mon fauteuil ducal ! Voilà comment je t'aime, et puis je t'aime encore De cent autres façons : comme on aime l'aurore, Comme on aime les fleurs, comme on aime les cieux ! De te voir tous les jours, toi, ton pas gracieux, Ton front pur, le beau feu de ta fière prunelle, Je ris, et j'ai dans l'âme une fête