Les femmes, l'émancipation par sport
Pour aller vite, le perfectionnement des techniques de contrôle et de surveillance des citoyens est l’obsession du pouvoir politique depuis l’avènement des sociétés à Etat (Egypte ancienne, Mésopotamie). Pour s'en convaincre, se plonger dans le corpus d'études initié par Michel Foucault. Les grands utopistes ont toujours été des maniaques du contrôle, et se sont donc toujours mis spontanément au service de ces projets politiques d'ingénierie sociale. Kurzweil n'y déroge pas. Comme d'autres avant lui, de Platon à Nobert Wiener, il cherche à réduire l’existence à un gigantesque SimCity, un vaste processus contrôlé. Evidemment, ça ne marche jamais, pour une raison toute simple : nous sommes en vie.
Il y a vie au sens biologique à partir du moment où il y a épiderme, c’est-à-dire perception d’une distinction entre une intériorité, l’intégrité de la créature, et une extériorité, l’environnement. Cette intégrité de l’être biologique fait qu’il est difficile de la contrôler intégralement, ou alors avec des séquelles pathologiques et donc une destruction du système à termes. Plus on monte dans l’évolution, et plus cette intériorité-intégrité est forte, jusqu’à aboutir à la possibilité de faire de vraies cachotteries à l’égard de l’extérieur. C'est ce que l’on appelle l’intimité mentale, psychologique, etc., et qui permet d’aller jusqu’au mensonge. Cette possibilité propre au vivant de cacher des choses au regard extérieur est insupportable pour le pouvoir politique, qui y voit une forme de résistance à l’exercice de son pouvoir, autrement dit à sa possibilité de contrôler totalement ses « sujets ». Cette impossibilité du contrôle total vient de ce que personne n’a un droit de regard total sur la créature, personne n’est en capacité d’avoir un accès intégral à l’intériorité, du simple fait qu’il n’y a pas de créateur (seul Dieu aurait ce droit s’il existait). Cela induit une relative