Montaigne entreprend d’écrire cette œuvre maitresse qui va l’occuper le temps de sa retraite. Cette œuvre paraitra en 3paritions la première en 1580, la seconde en 1588 et la troisième publié après sa mort en 1895. D’une édition à l’autre Montaigne ne va pas chercher à remanier son texte mais seulement à l’augmenter selon la seule règle qu’il se fixait et qui consistait à revoir son texte, faire des additions sans jamais rien supprimer. Dans cet extrait Montaigne relate une expérience troublante où il fait la rencontre d’un enfant difforme qui va lui inspirer des réflexions et l’amener à prendre une position non conformiste. Cet extrait se présente donc comme le récit d’une expérience personnelle, il est en effet conforme à une page d’autobiographie dont Montaigne en est le fondateur. Il est le premier à se prendre comme sujet exclusif « je suis moi-même la matière de mon livre ». Dans Les Essais, Montaigne fait un autoportrait, il tient surtout pour registre ses opinions ainsi que les expériences marquantes de sa vie. Ici il nous raconte sa rencontre avec un enfant tout à fait extraordinaire.
Dès le début Montaigne nous introduit dans un témoignage avec la formule « je vis », d’un événement présenté comme authentique. Montaigne relate un événement qui lui est réellement arrivé et dont il à été le témoin oculaire, présence d’anecdotes réelles qui le rend crédible face à son lecteur. Grace à l’appuie de nombreux détails précis et d’un compte rendu objectif on peut affirmer que nous sommes dans un récit circonstancié où Montaigne s’efforce de donner l’image la plus précise et la plus fidèle de cette créature qu’il a eu l’occasion de voir. Cette expérience provoquera alors la réflexion, Montaigne s’interroge sur la nature monstrueuse et prodigieuse de ce phénomène. Montaigne se lance alors dans un registre didactique visant à un discours argumentatif qui à pour but de convaincre le lecteur. Le « je » deviens alors un « nous », le style devient plus formulaire,