Les eaux de slj
Redevance de deux centimes à verser par litre exploité en plus de 5% du chiffre d’affaires
Du dossier au projet industriel, un parcours du combattant.
A Ben Smim, localité du Moyen-Atlas, se déroule depuis quelques mois une véritable bataille de l’eau. D’un côté, un investisseur français et son entreprise de droit marocain, La Compagnie marocaine des eaux, de l’autre, les habitants de cette localité du Moyen-Atlas dans la province d’Ifrane. Le premier, muni de son dossier technique et de son étude d’impact environnemental et socio-économique, a obtenu l’autorisation d’embouteiller les eaux de la source Ben Smim auprès des autorités locales et de l’Agence du bassin hydraulique du Sebou. Il essaie depuis près d’une année de démarrer son affaire. Mais c’était compter sans l’intervention des habitants qui tentent de bloquer par tous les moyens l’exploitation industrielle de l’eau de leur localité. Ils viennent même de tenir tête aux forces de l’ordre et reçoivent un soutien international. Ils arguent que la cadence d’exploitation des eaux les priverait de ce produit vital. Quel volume sera prélevé ? 100 millions de litres pour la première année comme le stipule l’autorisation délivrée. Pas de quoi s’inquiéter, répondent les autorités qui, sous couvert d’anonymat, expliquent qu’ils n’ont concédé que l’exploitation de 3 litres par seconde alors que le débit de la source, même en année de sécheresse, avoisine les 20 litres par seconde, et le quadruple si la pluviométrie est bonne. Mais en vain. L’investisseur attend toujours et les habitants sont prêts à tout pour défendre leur eau.
Une année d’analyses !
Oulmès, Sidi Ali, Sidi Harazem, Aïn Saïss et Aïn Soltane... Ces eaux viennent directement des entrailles de la terre. Parmi celles-ci, trois seulement détiennent l’appellation tant convoitée d’eau minérale. Il s’agit de Sidi Harazem, la