Les défis de la protection des civils pour les soldate de la paix
Plus de 120 000 soldats de maintien de la paix sont actuellement engagés dans 16 missions (photo d’archives)
NAIROBI, 30 septembre 2010 (IRIN) - La protection des civils en situations de conflit est un défi majeur pour les Casques bleus du monde entier, mais que faudrait-il pour que les soldats de maintien de la paix déployés en Afrique remplissent mieux leur mission ?
Cette question est devenue encore plus pressante à la suite des viols massifs de plus de 300 civils commis par des rebelles armés pendant quatre jours fin juillet, début août 2010 dans des villages de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), situés près d’une base des soldats de maintien de la paix des Nations Unies.
Ces Casques bleus, a rapporté le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'Homme, « n’avaient suivi aucune formation spécifique à la protection civile, et se trouvaient confrontés à un certain nombre de contraintes opérationnelles : ils avaient notamment une capacité limitée à recueillir des informations, et ne disposaient pas d’un système de télécommunication dans la zone ».
Selon Paul Williams, maître de conférences à l’université George Washington, « pour beaucoup de gens, la protection civile est l’essence même du maintien de la paix. Mais protéger les civils dans les zones de guerre en Afrique pose d’énormes défis ».
Notamment, explique M. Williams dans Enhancing Civilian Protection in Peace Operations: Insights from Africa [Améliorer la protection des civils dans le cadre des opérations de maintien de la paix : Un aperçu d’Afrique], la nécessité de concevoir des systèmes efficaces de collecte et d’analyse d’informations pour détecter les schémas d’atrocités, et l’élaboration de stratégies et d’approches opérationnelles axées sur la protection contre les violences physiques.
« Quoique difficile, la protection civile peut être