Les différents projets de réformes louis xvi
Nommé ministre (Contrôleur) des finances en 1774, Turgot tente de faire face au déficit du budget de l'État. Il refuse l'augmentation des impôts et le recours à l'emprunt. Il pense que les économies sur le train de vie de l'État et des mesures visant à augmenter la richesse produite en France devraient permettre de résoudre les difficultés. Il réduit les dépenses de l'État en supprimant des offices1 inutiles et en rognant sur les dépenses de la Cour. Pour libérer l'initiative économique en 1774, il décrète la libre circulation des grains (céréales) d'une province à l'autre en supprimant les douanes intérieures, il espère ainsi que les producteurs encouragés par l'ouverture de nouveaux marchés produiraient plus. Malheureusement, de mauvaises récoltes, la spéculation et la mauvaise volonté de l'administration royale vont provoquer une hausse du prix du blé et déclencher la guerre des farines. Il supprime également les corporations. Pour les « spécialistes » de l'époque (les Économistes) les corporations, avec leur organisation et leurs règlements de production, étaient des freins à la création de nouvelles entreprises artisanales et industrielles (les manufactures). En 1776, il décide la fin de la corvée royale pesant uniquement sur les paysans et son remplacement par un impôt frappant tous les propriétaires, y compris les nobles. L'opposition de la Cour et surtout du Parlement de Paris provoque sa disgrâce en mai 1776. La plupart de ses réformes sont alors annulées.
De 1777 à 1781, le banquier Necker dirige les finances. Il réussit à emprunter auprès de ses anciens confrères pour couvrir la forte progression des dépenses du fait de la participation de la France à la guerre d'indépendance américaine. Mais il augmente ainsi la dette et aggrave les difficultés de l'État. Par ailleurs Necker abolit le servage dans les domaines du roi et interdit la question préalable (torture) dans les procès criminels. Pour faire participer les