Les conditions carcérales en asie
LA TORTURE ET LES AUTRES MAUVAIS TRAITEMENTS
Quelque 200 000 personnes sont incarcérées dans les centres de détention et camps pénitentiaires de Corée du Nord. Un grand nombre d’entre elles sont soumises à la torture et à d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Les conditions de détention varient d’un centre à l’autre, mais de manière générale elles sont plus difficiles dans les camps pour prisonniers politiques (kwanliso) que dans ceux réservés aux personnes inculpées de « crimes » de droit commun (kyohwaso ou nodong danryundae). Les personnes incarcérées sont astreintes à des travaux physiques pénibles (bûcheronnage en montagne, extraction de pierres dans les carrières, etc.) dans tous les camps, souvent pendant dix heures ou plus par jour, sans jour de repos. Les prisonniers soupçonnés de mensonge, ou qui ne travaillent pas assez vite ou ont oublié les paroles de chants patriotiques ou le règlement de la prison, sont soumis à diverses punitions, parmi lesquelles le passage à tabac, l’exercice physique forcé, l’obligation de rester assis sans bouger pendant des heures et les critiques humiliantes en public. Certains détenus tombent malades, en raison des effets combinés des travaux forcés, du manque de nourriture, des coups, de l’absence de soins et des conditions de vie insalubres. D’autres meurent en détention ou peu après leur libération.
LA PEINE DE MORT
Le mode d’exécution généralement utilisé en Corée du Nord est le peloton d’exécution ou la pendaison, et les tribunaux n’hésitent pas à prononcer des condamnations à mort même si les infractions présumées ne sont pas passibles de la peine capitale aux termes de la législation nationale. Les exécutions se déroulent généralement en secret, mais selon les informations reçues certaines auraient eu lieu en public afin de servir d’exemple. En février 2008, les autorités nord-coréennes ont exécuté en public 15 personnes – 13 femmes et deux