Les colchiques apollinaire
7 vers dans la première strophe, 5 dans la deuxièmes et 3 dans la troisième. Un sonnet ? Le poème compte 15 vers. Mais si on associe les vers 2 et 3 on obtient 14 en reconstruisant un alexandrin, rime qui confirme. Les blanc typographique délimite 3 strophes qui pourraient dissimuler 2 quatrains et 2 tercets. On peut imaginé que Apollinaire est voulue suggéré le lent empoisonnement pas les colchiques, en déréglant son sonnet. Il a aussi sans doute voulu renouveler une forme traditionnelle en la conservant.
Répétition de automne, de s’empoisonne. Allitération en « r » vers 4 et 6. Ce poème renvoie à la tradition de comparer la fleur avec la femme, du 16eme siècle avec Ronsard. Caractère éphémère de la beauté avec la rose qui fane ® femme qui vieillit. Le Colchique est une fleur d’automne, vénéneuse : idée de poison. Thème du mal aimé. La Colchide vient d’une région mythologique qui est le pays de la magicienne/empoisonneuse Médée : idée des légendes, chères à Apollinaire, et de la femme dangereuse : Médée empoisonnait ses amants et tuait ses enfants. Ce texte de 1907, probablement écrit en Allemagne par l’amour déçue de Annie Playden.
Cette tension entre tradition et modernité se retrouve dans le thème de la femme fleur, traité de manière pessimiste. Harmonie imitative vers 8 à 10. Les tonalités sourdes : assonances en « a », « o », « ou », s’opposent a celle en « i », comme le mal s’oppose au bien. Ce qui montre le côté pervers du colchique donc de la femme, belle mais dangereuse. « Pré mal fleurit » antithèse. De la même manière les allitérations suggèrent la douceur avec « s » et la violence avec « que ». Le texte fonctionne sur des oppositions.
Champ lexical du bruit : « fracas », « harmonica », « chante », « meuglant » : 2 ensembles, la mélodie et la plainte. Les allitérations « que/s » attaque les enfants, suggèrent le lien avec l’enfant i Médée. Les comparaisons sont fréquentes entre colchiques et la femme, essentiellement par le