Les caracteres
Ecrivain du XVIIème siècle, représentatif du classicisme. On le range parmi les moralistes. Son œuvre, Les Caractères, constituée d'observations sur la société de l’époque, est en fait une satire de la cour, de la noblesse, du clergé, et même du roi.
On notera la forme concise de ces observations contenues généralement dans un texte ramassé se réduisant à quelques phrases. On pense à des maximes ou des aphorismes.
Les cinq extraits proposés sont issus de différents chapitres des Caractères. La question qui se pose est de savoir quelle problématique commune s'en dégage.
Nous avons retenu la peinture de l'homme éternel qui constituera notre premier point de développement. Dans un second axe, nous nous proposons d'étudier la satire et ses procédés.
Développement
1. Une peinture de l’homme éternel
1.1. Le mérite personnel
C’est la nature humaine dans toute sa diversité. C'est "le sage" ou encore "l’homme de bien" qui sont porteurs de la vertu et du cœur. La vertu, d’après le dictionnaire, est la force morale appliquée à suivre la règle définie par la religion et la société, la disposition à faire le bien.Ce mérite personnel n’est pas reconnu par la société qui lui péfère l'argent.
1.2. L’argent
C’est la valeur suprême - celle qui est reconnue. Elle est omniprésente dans le texte : " trésors, fortune, faveur, gain, intérêt, acquérir, avide, monnaie, contrat… "
Les porteurs de cette valeur sont "l’habile homme" (texte 2) et même "l’honnête homme" appelé aussi "l'homme d'esprit" (texte 3) qui sont caractérisés négativement dans le dernier texte mais, s’opposant à eux, il y a "l’homme de bien" qui méprise l’argent et les valeurs qui lui sont attachées : "ambition", "postes", "faveur" (texte 1) ; "gain", "intérêt" (texte 2).
1.3. L’idéal de l’homme de bien
C’est un sage défini à partir des qualités comme la vertu ou grandeur morale. On peut classer ces différents personnages selon une échelle : en bas de l’échelle, on a l’habile