Les blancs sont merveilleux
Rédaction : Ecrire à la manière de… Montesquieu
« Les blancs sont merveilleux. »
Aziz à Modji, de Bruxelles.
Mon cher Modji, me voici arrivé. Si tu savais comme les blancs sont merveilleux. Je te poste ma cursive d’une ville où les sourires font de la concurrence au soleil automnale. Où les représentations sculpturales de grands hommes sont bien plus répandues que les puits dans nos contrées. Cela doit être dû à l’utilité transcendante de ces blocs de pierre : à savoir, servir de perchoir et de salle d’eau aux volatiles du nord. Quelle grandeur d’âme, quelle générosité de penser au bien-être des oiseaux alors que nous, pauvres égoïstes, ne pensons qu’à faire boire et manger nos femmes et enfants ! T’ai-je déjà entretenu de l’incroyable intelligence des enfants pâles ? A 7 ans, ils sont tous capables de lire et écrire, compter les étoiles et utiliser parfaitement ‘la-machine-parlante-appelée-ordinateur’. J’avoue être empli de jalousie quand je vois que nos enfants en sont tout juste au stade de la marche. Celle de 33 kilomètres jusqu’aux puits, celle à travers les champs de maïs ou encore celle à travers la forêt des cacaotiers. C’est bien joli de manier l’écabossage à la machette depuis ses 5 ans mais savoir écrire son prénom au même âge, c’est une autre sorte d’élégance ! Nous en venons à quelques découvertes qui m’ont marqué depuis mon arrivée. Les blancs connaissent le futur. Nous allons tous mourir. J’ai été fort impressionné par l’exactitude évidente de ce propos. Mon ami pâle, Georges