Les biens publics
Depuis la mi-septembre, le gouvernement français et les services de sécurité multiplient les actions et mettent la ville de Paris sous haute surveillance en raison des nombreuses menaces terroristes. La défense nationale redouble d’effort et entreprend évacuations, protection et organisations afin d’assurer la sécurité des citoyens. En effet, toutes ces actions profitent à la totalité des français dans la mesure où bénéficier d’un service de sécurité nationale ne nuit pas à la sécurité d’un autre, en d’autres termes, cette accroissement de l’effort de sécurité ne profite pas plus à un individu plutôt qu’un autre. Tout le monde est protégé de la même manière : la défense nationale peut alors être qualifiée de bien non rival, c'est-à-dire que quel que soit le niveau de production, le coût marginal de fourniture de ce bien à un consommateur supplémentaire est nul, autrement dit, deux agents peuvent bénéficier simultanément de la sécurité nationale. De plus, c’est un bien non exclusif, puisqu’on ne peut exclure quelqu’un de sa consommation en lui demandant d’en payer le prix. Il est clair que chacun est protégé par la défense nationale sans avoir à payer spécifiquement des militaires. On peut ainsi qualifier la défense nationale comme étant un bien public (pur), d’après l’analyse de Paul Samuelson (1954). La production de tels biens soulève des questions majeures : Qui doit produire les biens publics, quelle est la quantité optimale à produire ? Comment doit-on les produire et pourquoi produire un type de bien public plutôt qu’un autre ? Ainsi, il est donc légitime de se demander : dans quelles mesures la production de biens publics par l’Etat est-elle optimale ?
Dans une première partie nous nous focaliserons sur l’optimalité et l’efficacité de la production centralisée de biens publics avec dans un premier temps, les raisons de cette efficacité et dans un deuxième temps, la dimension sociale et écologique des biens publics. Puis nous verrons