Depuis la fin des années 1960, nous observons le développement de nouveaux courants artistiques, issues de la rue et des milieux underground. Ainsi né le skateboard, dérivé du surf, dans les rues californiennes au milieu des sixties et continuera d’évoluer et de se propager dans le monde au fil des années. On assiste aussi à cette époque à la naissance de la culture hip-hop. Regroupant plusieurs arts nouveaux, ce mouvement se développe au sein du rap dans la musique, des graffitis et des tags dans l’art pictural et dans la danse avec le breakdance. Apparue d’abord aux Etats-Unis, cette culture arrivera assez vite en Europe et s’y développera aussi. Tout d’abord illégaux, en particulier les graffitis et le skateboard, ces nouveaux arts se sont ensuite fait connaître et rencontrent aujourd’hui une popularité mondiale. Cette popularité entraîne l’entrée en compte de l’argent qui contraste grandement avec les origines underground et discrètes de ces pratiques. Aujourd’hui ils sont devenus des moyens très rentables de gagner de l’argent pour les multinationales ou les artistes reconnus. On se posera donc la question : « En quoi l’explosion des arts urbains remet-elle en cause ses fondements underground ? »
SOMMAIRE :
I. De L’ombre à la lumière
1. Un milieu underground
2. L’explosion et développement social
II. Un business lucratif et rentable
1. Le potentiel culturel
2. Le développement économique
I De l’ombre à la lumière
1. Un milieu underground
Le skateboard et la culture hip-hop apparaissent tout d’abord aux Etats-Unis. Le Skateboard né au début des années soixante est créé par deux surfeurs californiens (Mickey Muñoz et Phil Edwards). Il est appelé à cette époque « roll surf » et est le dérivé direct du surf dans la rue puisqu’il était une planche réduite, équipée de roulettes, avec lesquels les pratiquants pouvaient circuler et développer diverses techniques en milieu urbain. C’est dans les rues