Les années 30
Au nord, la République démocratique du Viêt Nam (RDVN), régime communiste fondé par Hô Chi Minh en septembre 1945.
Au sud, la République du Viêt Nam (RVN), régime nationaliste soutenu par les Américains et proclamé par Ngô Dinh Diêm en août 1955, suite à un coup d’État contre Bao Daï déguisé en référendum. Ngô Dinh Diêm et ses alliés s'opposèrent à la tenue des élections de réunification initialement prévues au plus tard à l'été 1956 par les accords de Genève.
La guerre du Viêt Nam débuta à l'instigation des dirigeants de la République démocratique du Viêt Nam (RDVN) sous la forme d'une guerre civile afin de réunifier tout le pays sous son régime et de, selon elle, le libérer d'une agression étrangère impérialiste. Considérant cette lutte comme une poursuite de la Première Guerre d'Indochine, leur stratégie consista à s'appuyer sur le Front national pour la libération du Sud Viêt Nam (FNL, aussi appelé « Viêt-Cong », abréviation péjorative de « communistes vietnamiens » utilisée par la RVN et ses alliés), en réactivant la guérilla au Sud par des ex-éléments du Viêt-Minh dès 1957 ; puis, à effectuer des infiltrations de cadres communistes et de matériels dès 1958 grâce à la réutilisation de la Piste Hô Chi Minh.
Dès le début du conflit, la RDVN fut soutenue par des aides logistiques sino-soviétiques alors que de son côté, la RVN fut progressivement « coadministrée » par un interventionnisme américain croissant au fil des années.
Les États-Unis, inscrivirent ce conflit dans une logique de guerre froide en s'appuyant sur une stratégie anti-communiste. L’expansion du communisme devait être stoppée conformément à la doctrine