Leibniz, nouveaux essais sur l’entendement humain
Leibniz (1646-1716) est un génie universel, il fut mathématicien, juriste, scientifique, philosophe. Il fonda l’Académie de Berlin en 1700 et correspondait avec tous les grands esprits de son temps. Sa vie est faite d’inventions et d’échanges. Le texte est un extrait de la préface de ses Nouveaux Essais sur l’entendement humain écrit en 1703. Avec ce livre Leibniz, en tant que rationaliste et innéiste, s’oppose à la vision empiriste du philosophe anglais John Locke. Dans ce texte il traite des connaissances, de l’expérience, des différentes vérités. Pourquoi ne peut-on pas se baser sur l’expérience pour aboutir à une vérité générale ? Comment connaitre les vérités nécessaires ? Comment faire « ressortir » les idées innées ? Pour Leibniz, les expériences ne mènent qu’à des vérités particulières car elles ne reposent que sur nos expériences sensibles. On ne peut passer d’une vérité particulière à une vérité générale. Mais il existe des vérités nécessaires applicables universellement et qui ne dépendent pas de sens, comme dans les mathématiques par exemple. Ces vérités sont innées, c’est-à-dire qu’elles sont dans notre esprit à notre naissance et qu’à force de travail on peut les voire clairement.
Tout d’abord Leibniz part d’une supposition, que toutes les vérités que possèdent les hommes sont conditionnés par l’expérience, ce qu’on a vécu. Ceci inclut les exemples et l’induction. L’induction, c’est de partir d’un cas particulier pour aboutir à un cas général. Ensuite Leibniz parle des sens (l’ouïe, l’odorat, le toucher, la vue, le goût), qui nous permettent d’avoir des connaissances mais il souligne leurs insuffisance car les sens ne saisissent que des exemples singuliers, que Leibniz appelle des vérités particulières ou individuelles. Nos impressions sensibles, qui aboutissent à des vérités particulières, sont valable uniquement dans les mêmes conditions que l’expérience première. Ensuite il parle de vérité