Lecture littéraire
= une enquête de quatre ans auprès de 1200 élèves, enquête sociologiques.
L’entrée au lycée instaure une rupture dans le régime de lecture. Il faut pour y réussir se démarquer des façons de la lecture ordinaire et se plier aux normes de la lecture savante. Cette rupture en désarçonne plus d’un. (248)
203 Dérision et incrédulité
Instaurée par la posture réflexive.
«l’interprétation est envisagée comme une pratique réservée au professeur, impossible à mettre en œuvre à titre personnel. »
Ce qui déconcerte Yann, c’est que ni l’adhésion à l’histoire ni l’identification ne peuvent être mises en œuvre pour entrer dans le texte. Le sens se dérobe à l’appréhension immédiate.
Les aspects les moins réalistes, les plus propres à susciter un jugement esthétique et une réflexion herméneutique, engendrent incompréhension et dérision. 204 Il s en restent à une lecture au premier degré.
La dérision n’est pas un simple refus de la lecture scolaire ; elle est aussi un mécanisme de défense contre le désarroi lié à l’incapacité de donner un sens positif à une activité à laquelle se soumettre. « La lecture scolaire, c’est avant tout l’affaire des professeurs, les seuls à y trouver un plaisir totalement étranger à des lycéens. »
« Non, justement, quand ils nous disent c’est un côté comique, qu’ils nous montrent les scènes comiques, je les trouve pas vraiment drôles [...] personne rigole à part les profs ! »