LECTURE ANALYTIQUE PHEDRE
Dans quelle mesure le récit du trouble de Phèdre montre-t-il un personnage à la dualité tragique ?
I- Le récit du trouble de Phèdre.
A) Le récit : une scène pour les aveux.
-Première perso du sing (2.5.7.8.9.11.12.14.20) -> prise en charge du récit par Phèdre, elle raconte le trouble qu’H. suscite en elle le jour elle le vit, âpres son mariage avec Thesée. Passion dans laquelle l’héroïne s’égare. Or le spectateur s’attendait à l’utilisation de la troisième pers. (marque de la dépossession) pour souligner les effets « redoutables » de cette passion.
-Représentation d’Hypo. (vers18) -> il est nommé qu’a la fin (érotisme puissant). Il est comparé a travers le verbe « adorais » a un dieu, une idole. L’imparfait tient à distance même si le mot idole (image spectre en latin) renvoie a un amour plein de sacrilège. Aveu = poison funeste.
B) Le récit : les effets physiques du désir.
-Verbes de perception (montra 4, voyaient 7, senti 8, reconnus 9) -> vue qui a une importance la vue dérègle jusqu'à l’excès, et fait taire la parole théâtrale. Les autres soulignent l’égarement, la vulnérabilité, le fourvoiement inéluctable.
-Dérèglement du corps. Gradation ascendante (v5), négations (v7) et antithèse (v8). Phèdre est aphasique (privée de parole) et aveuglée. Le corps exprime le désordre, l’émoi de plus en plus puissant si bien que le corps de Phèdre est privée de repos (v3), de bonheur (v3) et remplacé par l’inquiétude car la passion et le désir semblent dominer.
II- Phèdre : un oxymore tragique ?
A) Phèdre : une conjuration des égarements ?
-Personnage semble être une victime comme le suggère la construction du vers 4. Le COS « me » montre que Phèdre est l’objet d’ « Athènes ». L’héroïne est soumise au poids de la fatalité des passions qui se transforment en poison. Impression d’enfermement corroboré par le chiasme (v15). Passion assimilée a la souffrance qui détruit Phèdre qui ne peut s’en guérir. Aucun espoir de guérisons. Fatalité qui