Lecture analytique, la bruyère
+ La B étant attaché à l’illustre famille Condé et étant le secrétaire du duc de Bourbon, il peut donc observer la Cour. Il lui a consacré un chapitre dans ses Caractères nommé « de la Cour ».
Comment l’auteur met-il en valeur ses jugements de moralistes sur cet homme qui recherche une position à la Cour ?
En premier nous verrons la volonté de La B d’impliquer le lecteur ensuite la présentation satirique des éléments constituants l’univers de la Cour, et enfin le portrait d’un courtisan présenté comme un archétype des fausses valeurs telles que l’intérêt et la fausseté.
LECTURE DU TEXTE
Tout d’abord, nous verrons la volonté d’impliquer le lecteur par l’auteur. Par l’utilisation des pronoms et du _ mode impératif, le système énonciatif prouve de la part de la B une volonté d’impliquer le lecteur dans la présentation du portrait. L’ouverture du passage se fait par l’impératif « n’espérez-plus … ». Il introduit une révélation faite par le moraliste: c’est la disparition de la morale chez le courtisant arrivé à la Cour depuis peu. _ La nouvelle prise à parti de la 2nde phrase avec la formule interrogative est plus explicite avec le pronom personnel « vous ». L’interrogation rhétorique a pour but de signaler au lecteur la métamorphose de l’homme devenu courtisan. Il y a une véritable évolution dans la volonté d’impliquer le lecteur au cours du texte, cette évolution est prouvée lors du portrait en situation du courtisan dans les lignes 24 à 28. En effet, le destinataire est intégré à la scène décrite grâce à l’utilisation d’un « vous » collectif. Ce « vous » englobe le personnage de la scène et le destinataire. D’autre part la B va intervenir à la 1ère personne (l.15) « il a une profusion, le dirais-je ? » pour faire partager au lecteur ses hésitations feintes dans le choix des thermes qu’il compte utiliser pour critiquer le courtisan. Cela montre une complicité entre le lecteur et lui dans l’utilisation de