Lecture analytique : en attendant godot
Problématique : En quoi ce passage, à travers son oscillation entre tragique et comique, permet-il de réfléchir à la vanité de la condition humaine ? I. Eléments clownesques * Jeux sur la langue : répétition, situation mécanique. Dialogue de sourd : les réponses ne correspondent pas toujours avec les questions. Et jeux sur les sonorités proches : paronomase (Enlève, relève). * Situation : 2 personnages qui attendent sans but sur une route. Ils ont une allure de clochards, de clowns (voir le chapeau, pantalon baissé). Et leur raisonnement « logique » concernant le suicide est finalement illogique (absurde) * Comique de geste : burlesque. Pantalon, corde qui casse, clown. Décalage entre les paroles et les didascalies (« on y va. » Ils ne bougent pas)
TR : un numéro de clown qui ne fait pas rire. II. Le tragique * Eléments formels : unité de lieu, presque de temps (un jour et demi), unité d’action. * Impossibilité de faire quoi que ce soit, d’action : une série d’échecs (pendaison, départ…). Omniprésence des phrases négatives. Les personnages sont prisonniers de leur attente (s’ils partent, ils risquent de manquer Godot). « il nous punirait » = peur de la répression. « on ne peut pas » = tournures liées à l’obligation. Au final tout le monde attend : les personnages, sur scène et les spectateurs, l’homme attend sa vie. * Peut être relation à Dieu, à l’omniprésence de Dieu et donc critique religieuse (Godot = God ?). * Absence de références : lieu (où vont-ils ?), temps (« il y a longtemps ? – je ne sais pas. »), identité (tournures impersonnelles « on », « il faut » ≠ je), repères (même l’arbre). * Difficulté de la communication, nombreux sujets qui changent, réponses brèves, nombreux silences, euphémisme de la mort (« on s’en va ») et question ambigües.
TR : A travers cette tension permanente entre tragique et comique, le texte propose également une tension entre