Récemment, on a vu de nombreux projets naître en matière de travaux publics. Ces projets sont émis par les gouvernements afin de stimuler l’économie. Cela passe par la création de routes, d’ouvrages d’art… En 2011, la France mise sur une hausse de plus de 2% dans ce secteur. Poussés par la théorie Keynésienne qui affirme que l’Etat a la responsabilité d'assurer le plein emploi, la stabilité des prix et la justice sociale, les gouvernements entreprennent de nombreux travaux publics afin de faire baisser le chômage. Depuis la grande dépression aux Etats-Unis, cette théorie est majoritaire. Pourtant, dès le XIXe siècle, Frédéric Bastiat (1801-1850) avait abordé la question et démontré les revers des travaux publics dans son essai « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ».
Dans ce cas, quel doit être le rôle de l’Etat en matière d’emplois ? Doit-il intervenir pour éviter le chômage ou au contraire doit-il laisser jouer le marché ?
Après un rappel de la théorie de Keynes en matière d’emplois (I), nous verrons les défaillances de cette théorie émises par Frédéric Bastiat (II), ainsi que la solution apportée par Milton Friedman (III).

L’économie suppose purement et simplement qu’il existe des biens ou des services qui par nature ne peuvent pas être fournis par les entreprises privées. C’est pourquoi, ils doivent être fournis collectivement. L’état crée donc des biens communs (routes, ponts, barrages, éclairages publics, défense …). Ces biens et services sont d’une grande utilité pour la population qui, sans eux, ne pourrait pas se rendre à leur travail ou dans la ville d’à côté… Ici, il y a forcément une taxation de l’état au départ pour financer le projet et une création d’emplois. Cela engendre donc de la richesse à court terme pour les ouvriers qui travaillent sur le chantier et de la richesse à long terme puisque cela permettra à la population de se rendre dans la ville voisine (pour l’exemple de la création d’un pont) afin de trouver un travail qu’elle ne