Le travail peut il necessairement nous humaniser?
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VROUSOS Clara TS2 Le travail peut-il nécessairement nous humaniser ? Mais en quoi plus précisément le travail est-il spécifiquement humain ? Selon Marx, le travail est l’essence de l’homme. C’est en transformant la nature qu’il obtient le développement de ses facultés physiques et intellectuelles. En effet il explique dans Le Capital que ce que les animaux font de manière plus parfaite que l'homme, relève de l'instinct, tandis que ce que l'homme produit relève de l'esprit. La vision du travail pour l’homme a une origine idéelle, c'est-à-dire qu’il y a un projet, une anticipation sur ce travail, à la différence de l’animal. Le travail provient donc bien de l’homme et non de l’instinct. Il y a un investissement. De ce fait, l’animal n’anticipe pas son travail le fait de manière répétitive, car c’est son instinct qui le pousse. Tandis que l’homme est perfectible dans son travail : il cherche l’amélioration, le développement et la nouveauté. Ce qui l’amène à progresser dans son travail, notion inconnue chez l’animal. Kant dirait aussi dans Réflexions sur l’éducation que par le travail, l’homme échappe à l’ennui et accède à sa propre humanité. Nous avons donc vu le travail sous un aspect que l’on peut considérer de « positif » car il permet à l’homme d’entrer dans un rang social, s’insérer dans une société, ce qui est le signe d’une unité. Nous avons aussi vu le travail comme une caractéristique propre à l’homme, une capacité qu’il a acquise et qu’il a appris à perfectionné. Paradoxalement, nous allons étudier dans cette deuxième partie, en quoi le travail n’est pas une caractéristique unique à l’homme, puis nous analyserons les limites du travail dans la société et les répercutions qu’il peut y avoir sur l’homme. L’étymologie latine du travail suggère l’idée de souffrance : Tripalium, désigne en effet un instrument de torture à 3 pieds. Cette idée de souffrance repose en effet sur trois traditions : la tradition grecque, où le travail est une activité