Le travail de comptoir au moyen age
I. Introduction
Le capitalisme que nous connaissons aujourd’hui, cette course technologique pour faciliter les échanges entre les nations, la concurrence qui pousse les entreprises à étendre leurs horizons commerciales ne sont pas des créations contemporaines. Ces notions sont apparues dès le Moyen-Âge avec des marchands soucieux de développer leur commerce et d’augmenter leur « profit ». Il en est de même pour le commerce international. C’est en effet le marchand médiéval qui va créer pour la première fois l’idée de commerce au sens où nous le connaissons. Désormais le marchand s’est véritablement constitué une profession, avec la mise en place de routes commerciales terrestres et maritimes, passant de la mer baltique à la mer du Nord pour traverser la France et l’Espagne avant de rejoindre les rives de la méditerranée. Désormais on ne fait plus seulement du commerce au sein de sa ville ou de sa région mais on conclut des affaires avec de lointains collègues. Le marchand a ainsi su profiter de ses connaissances pour étendre ses horizons commerciales et développer un véritable empire basé sur l’échange. De grandes cités états comme Pise ou Venise établissent alors des relations durables avec l’Orient ou les pays d’Europe de l’Est permettant de mettre en place des grandes familles de marchands comme les Fugger ou les Médicis. Les pratiques du marchand médiéval vont marquer une rupture considérable avec l’ordre établi. En effet le marchand calcule pour lui et non pour les autres, il s’intéresse à la marge qu’il peut dégager en vendant ses marchandises. Il va tenter ainsi de manœuvrer les éléments, humains ou naturels, selon ses seuls intérêts. Il est à l’origine de nouvelles disciplines pour faciliter ses déplacements et ses dépenses. On entend ainsi pour la premières fois la notion de banque, créée par les marchands templiers à leur retour des croisades en Terre Sainte, mais également de comptabilité à double entrée