Le trafic d'organes
Un rapport des Nations Unis indique que entre 5 et 10 % des greffes de rein effectuées chaque année dans le monde sont le résultat du trafic d'organes.
Le trafic d'organes est l'exercice illégal du commerce d'organe. Il comprend le prélèvement, la conservation ou l'utilisation d'un organe ou d'un tissu humain. Il existe deux types de trafic d'organes : soit « le donneur » est volontaire et rénuméré , soit l'extraction de l'organe ou du tissu se fait contre son gré.
« 15 à 30 % des patients inscrits sur les listes d’attente décèdent avant d’avoir pu bénéficier d’une greffe » : le trafic d'organe est né de l'écart qui continue de se creuser entre l'offre et la demande. Cette situation soulève plusieurs questions d’ordre éthique : convient-il que les pauvres pourvoient à la santé des riches ? La pauvreté peut-elle être soulagée au prix de la santé humaine ?
C'est dans les années 1980 qu'apparaît « le tourisme de transplantation » . A l' époque , de riches Asiatiques voyageaient en Inde ou dans le Sud-Est du continent afin de recevoir une greffe d'organe contre de l'argent. Aujourd'hui, le trafic d'organe est un marché à part entière.
LA LEGISLATION EN FRANCE
En conformité avec le principe d' indisponibilité du corps humain une loi de 1994 a renforcé cette interdiction en vigueur: « Aucun paiement, quelle qu'en soit sa forme, ne peut être alloué à celui qui se prête au prélèvement d'éléments de son corps, ou à la collecte de ses produits » ; seul peut intervenir, le cas échéant le remboursement des frais engagés selon les modalités fixées par décret au Conseil d' État. Le principe est donc l'interdiction de la vente, le corps humain et ses produits étant « hors commerce ». Tout individu ayant violer cette loi risque sept ans de prison et plus de 100 000 € d'amende.
POUR / CONTRE :
Pour certains , la vente d'organe devrait être autorisée pour permettre la régulation du marché (pour supprimer le marché noir), les vols