Le tiers monde dans les relations internationales
Dans quelle mesure les pays du Tiers-monde ont-ils réussi à s’affirmer ? Le Tiers-monde pouvait-il « être quelque chose » seul ? Est-il encore pertinent de parler de Tiers-monde, voire de tiers-mondes ?
Dans un contexte de décolonisation, les pays émergents tentent de s’affirmer de manière autonome au sein de ce qu’on va appeler le tiers-monde, grâce notamment à de grandes figures. Mais leur organisation politique, tant extérieure qu’intérieure, est fragile et leur rayonnement international faible. Aujourd’hui, les pays du Tiers-monde sont victimes des inégalités Nord-Sud et subissent pauvreté et sous-développement, mais à des degrés divers si bien que le terme de pays en développement l’a emporté sur celui de Tiers-monde.
Le terme « tiers-monde » a été inventé par l'économiste et démographe français Alfred Sauvy en 1952, en référence au tiers-état (de l'abbé Sieyès) français sous l'Ancien Régime, afin de désigner l'ensemble des pays du globe qui n'appartenaient ni au bloc occidental (Amérique du Nord, Israël, Europe de l'Ouest, Australie…), ni au bloc communiste (URSS, Chine, Europe de l'Est…) : « car enfin, ce tiers monde ignoré, exploité, méprisé comme le tiers état, veut lui aussi, être quelque chose » (article « Trois mondes, une planète », L'Observateur, 14