Le système politique japonais, un système vicié par l’omniprésence des bôryokudan ?
Crime organisé ( FBI ) : « un phénomène en constante évolution qui requiert une analyse permanente » . |
*Bôryokudan signfie dans la terminologie légale japonaise : « groupes violents ». 8 – 9 – 3, se traduit littéralement en japonais, ya-ku-san, ou la combinaison perdante dans un jeu de cartes du nom d’hanafuta, pratiqué au XVIème siècle par les bakuto, les joueurs professionnels, nom qui sera repris plus tard par les malfrats nippons. Par dérivation, le terme yakuza est à comprendre comme désignant, un « bon à rien ». C’est là où réside toute l’originalité de cette organisation criminelle, puisant sa force dans ses origines ancestrales et son code d’honneur traditionnel entaché d’aspirations patriotiques, datant du XVIIème siècle.
Ces « samouraïs déchus » à la fin du régime féodal, ont su s’adapter à l’évolution inéluctable de leur société. Seule l’élite samouraï fut réquisitionnée, à la botte du nouvel Etat mis en place, lors de l’avènement de l’ère Meiji (1867). Le reste se divisant en diverses bandes au service de la pègre, donnant alors, un caractère éparse, à cette organisation, qui en fera l’une de ses forces. Ce n’est pas sans une certaine habilité, qu’ils ont su saisir les opportunités que leur à offert l’Histoire, mais aussi en se parant d’une certaine aura romantique, qui leur attirera une tolérance relative de la part de la société. A l’image, du positionnement idéologique ultranationaliste, qu’ils conserveront en exprimant leur attachement au Parti Libéral Démocrate, plus tard, y instaurant une dynastie familiale (1955-1996) pour pérenniser leur ancrage sur la scène politique nippone. Ceci, permettant de légitimer leurs exactions, et leur utilisation systématique par l’élite conservatrice. En effet, que ce soit en réaction aux pressions venues des pays étrangers, lors des phases expansionnistes au