Le survenant
Dans le livre Le Survenant, l’auteure, Germaine Guèvremont, nous entraîne à penser autrement et démontre à quel point la mobilité des populations amène une ouverture sur le monde. C’est d’ailleurs de cette façon que le Survenant, un aventurier détaché des conventions sociales, vient provoquer des réactions scandalisantes et devient une force perturbatrice pour les habitants du Chenal du Moine.
C’est également avec sa liberté et sa vivacité qu’il suscite le grand amour d’Angélina, qui s’était d’ailleurs dit de ne jamais tomber amoureuse d’un garçon, ainsi que de l’admiration et de l’affection de Didace, un Beauchemin travaillant, devenu vieux, qui lui procure l’espoir d’un avenir meilleur.
Tout d’abord, de ce soir d’automne, le Survenant vient bouleverser la vie d’Angélina car elle tombe follement amoureuse de lui. Au départ, elle refuse de voir ce qu’elle éprouve et se rebelle à l’encontre de ses sentiments, mais à cause de la manière gentille et attentionnée qu’il l’aborde, elle cède, laissant place au sentiment envahissant d’un amour passionné. Contrairement aux autres garçons du village, le Venant ne se soucie pas du fait qu’elle est infirme et qu’elle boite. C’est cette façon d’agir qui amène Angélina à oublier son opposition face à ses sentiments. En effet, elle rêve, obnubilée dans son monde : «Son cœur se tourna donc dans le sens de l’amour, à la façon des feuilles qui cherchent le soleil» (p.58). D’abord, cette métaphore illustre bien à quel point son cœur avait besoin d’amour comme les feuilles d’un arbre ont besoin de soleil. De plus, même si les émotions du Survenant étaient plus difficile à comprendre, il ressentait clairement un certain attachement vis-à-vis l’infirme. Somme toute, l’amour qu’Angélina éprouve et l’attachement